jeudi 24 juin 2010

Décisions moumounes dans la ville de Québec

Je suis natif de Québec, amoureux de ma ville et de ses gens, et tous mes enfants aussi. Ce billet sera très facile à comprendre et, malgré tout, il y aura des victimistes/martyristes qui vont réussir à interpréter de travers. À ces derniers, je veux laisser savoir que les CSSS sont équipés pour vous aiguiller vers les ressources d'aide psychologique appropriées.

Les décideurs de la ville de Québec sont moumounes. À ceux qui me diront de déménager à Montréal ou à Toronto, je dis: «Si t'es pas capable de te remettre en question et de t'aimer en même temps, tu devrais consulter un professionnel!». Je suis capable d'aimer ma ville et de vouloir l'améliorer. J'aime Québec, j'y vis et je veux l'aider à faire un examen de conscience. Pour ce faire, je vais inviter des spécialistes du comportement humain et diverses personnalités influentes à commenter sur plusieurs aspects «personnels» de notre belle capitale.

Le transport en commun
Une étude démontre qu'à Québec, on utilise bien peu le transport en commun par rapport à d'autres villes. D'abord, la grosseur de la population n'a rien à voir avec la capacité de faire appel au gros bon sens.

Dans notre adorable capitale, les trajets d'autobus ont été déterminés selon un processus bien à nous : on a étalé la carte de la région par-terre, on a lancé une assiette de spaghetti dans les airs et on a adopté à l'unanimité ce qui est tombé sur la carte.

Sérieusement, la fusion de plusieurs compagnies privées en 1969 pour former la CTCUQ - organisme pseudo-publique auto-flatteur de la classe politique - puis la bataille de 13 municipalités à se tirer la couverture n'aide pas à gérer de manière «normale» une entreprise, c'est-à-dire satisfaire le besoin de la clientèle et devenir rentable. C'est un échec sur les deux points. Tout entrepreneur vous dira que ce sont de mauvaises affaires. Des intérêts personnels et politiques ont nui à la décision éclairée quant à la localisation des parcours. Le moumounisme, ici, est dans le manque de volonté politique à remettre en question ce qui est un échec honteux.

À Montréal, les gens font la file pour entrer dans l'autobus. Les enfants sont disciplinés comme ça, dans nos écoles. Comme mauvais exemple, les parents s'engouffrent dans le véhicule d'une manière éhontée! La galanterie n'a pas sa place à la porte du transport en commun. La classe politique et le RTC sont trop moumounes pour simplement exiger que chacun s'entre-respecte : le chauffeur devrait ne pas ouvrir la porte si les gens ne sont pas en rang. Mais nos sans-couilles ne feront jamais ça ici.

Le progrès
Pas dans ma cour! La population de Québec vieillit et se conservatise. Je ne parle pas du parti politique mais bien de la fermeture d'esprit à tout changement, à tout dynamisme et à tout progrès. Les cheveux bleus - les gens qui n'ont rien de mieux à faire que d'aller signer des registres à la Ville pour nuire au progrès - se disent que tout projet qui dérange un petit peu ne vaut pas la peine d'être entrepris. Au lieu de proposer des améliorations, des ajustements ou des mesures d'atténuation des effets négatifs, on BLOQUE! On bloque tout. Et, moumounement, la classe politique de la capitale préfère ne pas contrarier les chialeux.

Le plusse meilleur maire est allé à Chicago où des spécialistes lui ont expliqué que bâtir en hauteur est bon pour l'environnement, bon pour atténuer les effets néfastes du réchauffement du centre-ville et bon pour la démographie. Le plusse meilleur maire a bien compris. Il préfère faire le moumoune devant les progressophobes.

Responsabilité civique
Chaque matin, j'observe. Étant cycliste moi-même, mon regard est attiré vers mes collègues cyclistes qui, quotidiennement, brûlent des feux rouges et ignorent les arrêts obligatoires. Ils coupent des véhicules en marche, passent à un cheveu des piétons sur le trottoir et louvoient de gauche à droite sur la route en faisant fi de la circulation. Je me suis donné comme défi de trouver un seul cycliste respectueux de ses concitoyens et qui, comme moi, est un square de la réglementation. Je cherche pour vrai... Je cherche encore. La police n'arrête jamais les contrevenants! Les dirigeants de notre ville sont trop moumounes pour exiger la responsabilité civique. Ils font des opérations de relations publiques. Le cycliste contrevenant devrait être accusé de négligence criminelle et contraint de payer la facture des frais de justice le concernant.

Les politiciens n'ont pas non plus de couilles devant les plaigneux qui brandissent les droits de l'Homme lorsqu'on veut implanter des détecteurs de fautifs sur nos routes. Les États-Unis réussissent dans le domaine avec les photo-radars aux feux rouges. Ils ne font pas ça pour l'argent; ils le font pour convaincre que le crime ne paie pas. Notre Québec moumoune restera à genoux devant les abuseurs. Et ceux qui se plaignent de ces radars sont généralement ceux qui contreviennent; ils vantent les mérites de manquer de respect envers leurs propres concitoyens. Les anti-Québécois ne sont pas de l'autre côté de la frontière. Ils habitent chez nous.

Les empuanteurs d'abribus ne se font jamais arrêter par la police. Jamais! Les policiers de Québec sont bien plus préoccupés à trouver des moyens de pression de rechange depuis qu'on leur interdit la grève. J'espère qu'ils porteront des pantalons de pyjama, cet été, de manière à ce qu'on puisse le leur baisser et publier en ligne leur handicap pubien.

La 40
Avez-vous remarqué le détour honteux de l'autoroute 40 par le boulevard Charest? Nos commerces associés et nos politiciens sont tombés dans le piège du mythe urbain disant que si l'autoroute est droite et fluide, l'économie de la ville va en souffrir. Ils n'ont jamais voyagé dans le monde. Ils n'ont jamais parlé avec leurs semblables des autres villes. On peut se consoler un peu en voyant qu'à Trois-Rivières, ils y ont aussi cru naïvement. En bon gaugauchistes, ils centralisent la circulation vers le centre-ville pour éviter qu'on passe à côté d'eux si l'autoroute est droite. Trifluviens : on arrête chez vous davantage grâce à votre publicité sympathique qu'à cause de l'autoroute Francheville. Sans ça, on continue notre chemin quand même et vos commerces ne bénéficient pas d'un sou de ce détour dictatorial.

Bref
Le citoyen de Québec est-il la victime silencieuse de l'anti-progresso-intimidation? Oui. Le politicien est davantage motivé par le gain de votes et de financement partisan que par le dynamisme et le développement de la ville. Je ne resterai pas les mains liées! Je vais mettre en oeuvre - concrètement - des améliorations à ces problèmes. Juste se plaindre ne change rien. Mettre mes bottines où vont mes babines, voilà ma devise!


- Sans rancunes ;)

Liens mis à la disposition de monsieur Labeaume :

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