samedi 27 juin 2009

Cycliste responsable

Le matin, quand je finis de travailler, il est encore tôt... Sept heures environ. Je progresse vers le nord sur le boulevard de l'Ormière; puis la rue Pincourt, puis la rue de l'Hôpital. Je pédale tranquillement; je ne suis pas pressé. Je relaxe et je fais mon exercice, tout en écoutant les oiseaux gazouiller. De plus, la rosée n'est pas encore évaporée et ça sent bon.

Sur mon chemin, je croise de nombreux cyclistes. Est-ce que quelqu'un peut me répondre pourquoi tous les pédaleux que je rencontre ne respectent pas les règles de la route. Aucun arrêt. Quand c'est un gars, je me demande s'il a trop peur de faire rire de lui, s'il est vu en train de respecter un arrêt obligatoire... Sa masculinité est pas mal molle. Ou bien il est une espèce d'égoïste et ce qu'il peut causer aux autres ne le concerne pas. Ou bien... Il est peut-être comme la triste majorité de mes collègues à deux roues: illettrés du code de la route.

Moi, je pense que c'est une culture propre aux cycleux québécois. Notre société sociale-démocrate nous dicte qu'on n'est pas responsable de quoi que ce soit, lorsqu'on roule sur la voie publique. Merci à la madame bien en chair qui nous a proposé ça à l'Assemblée nationale, du temps de ma jeunesse. Belle leçon d'autonomie! Pas grave si tu blesses quelqu'un, personne n'est imputable. No fault.

La grosse madame, elle nous a dit qu'entre Québécois, on n'est pas obligés de faire attention à soi ou à nos compatriotes. Chacun pour soi, et encore là. Elle a donné naissance au mouvement Jack ass. Donc, le jeune Québécois se dit: «Je ne suis pas obligé d'arrêter au feu rouge. C'est pas grave, j'suis à vélo.»

Je n'ai pas peur de l'affirmer haut et fort: j'arrête à tous les arrêts obligatoires et à tous les feux rouges. Je signale quand je tourne. Je fais attention aux automobilistes et aux piétons. Je ne me sens pas ridicule de le faire (j'ai plus d'homme en moi que ceux qui sont en petit maillot moulant) ha! ha! Ce n'est pas l'habit qui fait le moine mais le lobe frontal de ces inconscients n'occupe pas beaucoup d'espace dans leur coco.

Je respecte les règles de la route pour ces raisons: je ne veux pas avoir d'accident et je ne veux pas en causer à d'autres. J'aime mes compatriotes et je leur veux du bien. J'aime mes enfants et je ne veux pas qu'ils deviennent orphelins. J'aime mes enfants, citoyens québécois adultes de demain, et je veux leur donner un bon exemple. Je respecte le code de la route par amour pour moi et pour les gens que j'aime.

J'entends déjà un cycleux clamer: «C'est pas si grave! Tu capotes!» Lorsqu'un accident arrivera, il sera le premier surpris. Et il se prendra pour une victime. Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne sera peut-être pas victime, lui. Mais vous, en auto...

Je rêve d'une ville de Québec responsable aux citoyens responsables. J'y travaille.

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